jeudi 25 septembre 2008

Couscous Clan de Guillaume Guéraud


Encore Guillaume Guéraud et ses apaches, Guillaume Guéraud et ses mangas, ses samouraïs... Mais cette fois tout se mélange dans une cité de banlieue, tout se mélange autour de trois jeunes adolescents, Kamel, Karim et Kader.

Kamel est un mécano surdoué, il "arrive à coller un nom sur les conducteurs rien qu'au bruit de leur moteur." Il est aussi grand fan de film de Jackie Chan, "il a vu Mister Dynamite douze fois. Il a vu City Hunter dix-sept fois. Et il a vu Crime Story tellement de fois qu'il sait exactement combien de bonshommes se font dessouder dans chaque séquence. Ca le fait marrer."

Karim lui son truc c'est l'école, "il est convaincu que le savoir est une arme ! alors il croit trimballer de la dynamite." Pourtant Karim n'a qu'un rêve celui de devenir samouraï.

Kader n'a pas vraiment de rêve, "il s'est fait virer du collège dès la rentrée parce qu'il a écrit sur sa fiche : "comme métier, je veux faire gynécologue, pour voir la foune de ma prof d'anglais." "

Ces trois là c'est le Couscous Clan, rivé sur leur banc, ils y passent leur journée, quand un jeune homme apparait. Il vient faire des repérages pour un film. Les trois garçons l'accompagnent dans la visite plutôt animé du quartier. Et quand finalement les caméras de Marc Bassin arrivent, un joyeux bazar emprunt de folie s'installe dans la cité plutôt morose...

Ce roman là c'est une sorte de synthèse du talent de Guillaume Guéraud, un texte bien plus léger que ses autres textes. Pourtant la toile de fond n'est pas rose contrairement à la couverture du livre. Dans ce chaos, des stars frayent avec des adolescents, qui eux même deviennent les acteurs de l'ombre de ce film où l'on distingue certain grands noms du cinéma, de Luc Besson (Marc Bassin) à Romain Duris (Romain Boris).

La seule ombre au tableau n'en ai pas réellement une, outre la formidable invraisemblance de l'histoire, c'est les expressions, cher à Guillaume Guéraud. En effet après avoir lu 5 ou 6 romans de lui, j'ai la fâcheuse impression de retrouver des mots, des métaphores un peu trop fréquemment, ce qui n'enlève en rien à la qualité intrinsèque du roman mais pollue mon jugement malheureusement. On souhaiterait peut-être un peu plus de renouvellement, malgré cela, Couscous Clan est un livre excellent qui se lit avec plaisir...

Pars vite, et reviens tard de Fred Vargas


J'ai commencé récemment à m'intéresser aux romans policiers. Je ne suis pas un grand fan de ce genre. Pour vous dire j'ai pas du en lire plus d'une poigné dans ma vie. Et voilà que l'on me tend Pars vite, et reviens tard de Fred Vargas. Pas fou et plutôt curieux, j'ai tendance à lire tout ce que l'on me prête, me conseil ou me donne (exception faite de l'inceste de Christine Angot, celui la j'ai pas pu...). Bref, je l'ai lu. Et j'ai aimé.

Je ne pourrais pas comparer ce livre à un autre n'ayant pas de point de comparaison. Mais ce livre m'a intrigué. Un début assez perturbant pour un policier me suis-je dit. Pas de meurtre, pas d'enquête, juste un crieur sur la place public, un mec pas banal. Et c'est ca la force de ce livre. Des personnages, toute une galerie, et pas banale.

Ce roman raconte l'enquête du commissaire Adamsberg. Une enquête qui commence par des quatre inversés peint sur les portes d'appartements parisiens. La découverte d'un crieur qui annonce l'arrivé prochaine de la peste... L'affaire se complique, tout s'entremêle...tout devient compliqué et nous suivons ce flic atypique dans un quartier où personne n'est vraiment dans la norme.

Ce roman est une enquête policière des plus passionnantes mais comme je vous l'ai déjà dit, à priori c'est pas ma tasse de thé. Ici, c'est la narration qui m'a plut. C'est les personnages dépeint, c'est l'univers. Et là je dis chapeau madame Vargas...

mercredi 3 septembre 2008

Icare de Moebius et Jirô Taniguchi


Un manga franco-japonais magistral ! A l'origine prévu pour une saga titanesque à la japonaise de plusieurs millier de page et plus d'une quinzaine de volume, Icare a finalement été dessinée et publié en un seul tome de près de 300 pages.



Dans un Japon attaqué par les terroristes mutants et sous le joug des militaires, nait un enfant volant. Rapidement les autorités l'enferme dans un laboratoire secret sous le nom d'Icare. On le retrouve 20 ans plus tard, Icare a grandit et est en proie aux affres de l'adolescence. Icare est amoureux, Icare veut voir le ciel...

Icare d'abord scénarisé par l'incroyable Moebius a ensuite été proposé au tout aussi talentueux Jirô Taniguchi. L'alliance des deux styles, à la fois dans le scénario (Taniguchi ayant réadapté le scénario) et à la fois dans le graphisme (où cette fois Taniguchi s'est inspiré du style de Moebius créer un ovni dans les productions Japonaises et Françaises. Le mythe d'Icare est ici complètement réinventé avec des plans sublimes et une maitrise déroutante de Maître Japonais qui s'éloigne ici beaucoup de son univers réaliste.



On retrouve un style et une ambiance proche du Akira de Otomo. Pour résumer on peut dire que cette bande dessinée d'un genre rare possède une efficacité rare, seul petit bémol on pourra se decevoir d'un fin trop lisse, là où Moebius débutait sont aventure...

De fous espoirs pourraient nous faire rêver à une suite qui sait ?